The Walking Dead – Finale de la Saison 2 – Beside The Dying Fire

Qu’on la méprise intensément, qu’on l’adore aveuglément, que l’on soit tour à tour frustré, captivé, ennuyé, et passionné, que l’on soit un fan patient ou un spectateur virulent, qu’on la considère comme la meilleure série de tous les temps WTF!LOL!OMFG!!! – ce qui veut probablement dire que c’est la seule série que vous regardez, et ça, c’est très triste – ou comme la pire…

Bref, quoique l’on puisse penser de The Walking Dead, de la trop grande disparité entre la série et la bd, c’est la seule série de zombies à la télé, et c’est déjà une bonne raison de la regarder. Et autant dire qu’hier soir, sur ce terrain, la série a délivré, en offrant a des spectateurs dont la patience aura été mise à rude épreuve cette saison, et dont l’intelligence aura été insultée une fois ou trente, une hécatombe zombie en bonne et due forme. Un assaut romerien d’excellente tenue, sapé par quinze minutes d’imbitable blabla rehaussées par l’apparition in-fine du meilleure personnage de la bande-dessinée : Michonne. FUCK. YEAH!

La première partie du finale était donc bien “boss”, mais encore une fois, c’est à se demander si les scénaristes s’amusent à créer un show défaillant pour emmerder les fans de la BD, probablement parce que quoiqu’il arrive, leur job est sauvé par le nombre de téléspectateurs qui allument leur télé le dimanche soir sur AMC. Cette première partie, aussi sanglante fut-elle, grouillait de trucs ratés, et pas simplement de plans ratés comme le groupe essayant d’attirer la horde en dehors de la ferme > ‘fail’ – par opposition à un plan qui se déroule sans accrocs, comme Rick attirant les zombies dans la grange pour que Carl les crame – mais d’idées justes nulles. Certains de ces ratages font plus sourire qu’ils n’énervent, comme Hershel et son fusil à pompe à munitions illimitées (un cheat code peut-être ?) ou Glen et Angela et leur précision de tir en pleine tête de 97%. Mais d’autres témoignent de l’incompétence maladive des auteurs, qui parviennent à se louper sur un truc aussi simple que se débarrasser d’un personnage inutile en pleine débâcle, en rendant sa mort non-sensique, d’autant plus qu’il y aurait littéralement une demi-douzaine de façons de le tuer, à l’instar de la femme d’Otis, qui se fait chopper dans la panique. Je parle de Jimmy dans le van de feu Dale, qui plutôt que de se barrer une fois que Rick et Carl sont sur le capot, et écraser un ou deux zombies au passage, décide de mettre le point mort, et de laisser entrer les pires invités possibles.

Mais mis à part ces petits pépins, cette scène nocturne était dans l’ensemble bien maitrisée tant du point de vue narratif, que plastique. Andrea est laissée derrière pour être sauvée par Michonne, Daryl sauve Carol, et au final, nos héros (sans Andrea) se retrouvent sur l’autoroute, parce que parfois, les choses se terminent à peu près correctement. Donc bien évidemment, les scénaristes veulent frustrer la poignée de spectateurs qui ne sont pas des déficients mentaux et les personnages vont dès lors s’efforcer de manufacturer du drama inutile, et se comporter de façon à ce que tout le monde les haïssent. Carl, après s’être comporté comme le mini-badass qu’il est dans la BD, agit comme une fillette de 5 ans, pigne parce que sa maman est pas là, et se casse pour aller chialer parce que son père est pas gentil, qui quant à lui va ensuite révéler qu’il a tué Shane. Mais plutôt que de le dire en mettant les formes, en expliquant objectivement ce que Daryl et Glen savent peut-être déjà, à savoir que Shane les a manipulé (et qu’il était surtout un putain de psychopathe), et qu’il avait prévu de le tuer, ce qui l’a obligé à se défendre, Rick entame sa tirade en balançant qu’il a tué son meilleur ami pour le groupe, et décrète qu’il est le chef désormais et que ceux à qui ça ne plait pas peuvent se casser. Quant à Lori (Oh mon Dieu, a-t-on vu personnage plus haïssable dans l’histoire de la télévision ?) pourquoi en veut-elle à Rick pour un truc que deux épisodes plus tôt, elle lui ordonnait presque de faire ? Et pourquoi est-ce si important qu’il leur ait caché qu’ils étaient tous infectés. N’était-ce pas déjà sous-entendu qu’une fois mort, et à moins d’avoir la cervelle explosée, on se transforme en zombie. Cela ne représente pas de danger direct pour le bébé de Lori. A moins qu’elle ne fasse une fausse couche. Auquel cas zombie-foetus la dévorerait in utero, se développerait tranquillement pendant des mois et des mois, pour finalement exploser sa chatte en sortant, à la Alien. Elle le mériterait, et ce serait absolument énorme.

Alors, bien que je sois plutôt ravi que Rick ait absorbé les pouvoirs de Shane comme dans Highlander, et que je comprenne que pour lui, étant donné qu’un mois seulement s’est écoulé, Shane était, en dépit de ses faiblesses, son meilleur pote, et je comprends quelque part que les scénaristes aient tout à coup eu envie d’en faire un mec qui sature, je n’arrive pas à comprendre ce qui apparait comme une intention des auteurs de les rendre tous si irritants. C’est presque remarquable à ce niveau. Si T-Dog venait à mourir, je serais aussi affecté que si Daryl mourait. Ce qui est dingue, étant donné que les auteurs ne lui ont donné que trois trucs à dire depuis le début de la saison, et démontre à quel point les autres sont juste insupportab’es quand ils ouvrent la bouche. Juste en fermant sa gueule, T-Dog devient automatiquement 83% plus sympathique que le reste de la bande. Ça en dit long sur le talent des auteurs. Et on peut se demander ce qu’il en sera de Michonne dans ce cas. Ces mecs devraient être au chômage.

5 thoughts on “The Walking Dead – Finale de la Saison 2 – Beside The Dying Fire”

  1. “A moins qu’elle ne fasse une fausse couche. Auquel cas zombie-foetus la dévorerait de l’intérieur, et exploserait sa chatte en sortant, à la Alien. Elle le mériterait, et ce serait absolument énorme.” Très très bon ça !!

    Tu as magnifiquement retranscrit mon sentiment vis-à-vis de ce final, et je retrouve dans cet article toutes les choses que j’ai aimé et/ou qui m’ont agacé:

    – Bonne scène de survival/flinguage de zombie, avec à la clé une explication sympa sur comment ils se sont retrouvés là (mystère: un hélicoptère en marche ??).
    – Scène néanmoins contrebalancée par le mode “visée automatique en headshot” des persos, et par les impacts ridicules du fusil à pompe de Chang (oui, je connais pas son nom et je suis raciste), à 15 mètres de distance (!).
    – Mort débile du mec dans le van.
    – Et Rick qui part en vrille sans raison, se mettant tout le monde à dos alors que s’il avait expliqué tranquillement ce qui s’est passé tout le monde aurait compris.

    Bref, un final sympa, mais malheureusement pour moi, la nullité quasi-totale de cette saison a fait que je me foutais royalement de qui allait mourir. Je continue juste à mater pour voir enfin les zombies buter tout le monde. Et non l’inverse.

    Oui, j’en suis là.

    1. Le coup de l’hélicoptère reprend en fait plus ou moins une idée présente dans la BD pour expliquer les hordes.

      J’ai rigolé à ton “visée auto”. C’est tout à fait ça, Hershel, Glen et Andrea donnaient l’impression d’être l’espace d’un instant dans un jeu vidéo. Et je voulais en parler dans l’article, dire que c’était peut-être un clin d’œil des auteurs, mais je me suis ravisé parce que je les pense réellement incapables de faire quelque chose d’un tant soit peu malin.

      Et puis t’es un peu de mauvaise foi, j’ai cité son nom, tu avais juste à le lire. Mon blog n’est pas un forum pour racistes, je le précise. Et j’ai lu quelque part, en réponse à une remarque similaire, que le fusil de “Glen” était un fusil de chasse, et que les balles utilisées ne se fragmentent pas forcément, si ça peut expliquer ceci.

    2. SI les auteurs parviennent à remettre la série sur les rails, peut-être changeras-tu d’avis. Si on se fie au dernier plan de l’épisode, nos survivants vont bouger vers la prison (mon moment préféré dans la BD), peut-être vont-ils y rencontrer le Governor ?

  2. Je changerai pas d’avis que cette saison 2 est une des pires saison 2 toutes séries confondues.

    1. Ah ça, c’est ton opinion personnelle. Que j’suis un raciste. Mais si tu veux mon avis, si y’a un raciste ici, c’est wat

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