“Tsuki Ni Inaitarano, Usagi”

Robert Downey jr

Le L.A. Times a annoncé que Robert Downey Jr. a été choisi pour jouer dans le remake de Harvey – film de 1950 adapté d’un pièce de Mary Chase, détentrice du prix Pullitzer – réalisé par Steven Spielberg. Harvey raconte l’histoire d’un homme nommé Elwood et dont le meilleur ami est un lapin d’1 m 90 appelé Harvey. Tout le monde pense que Elwood a ou un problème mental ou un problème de boisson. Logiquement, il est institutionnalisé, et au final, on ne sait pas si Harvey existe ou pas, mais ce qui compte, c’est le lot de questions qui se posent sur la folie, et le traitement de la folie, et sur la condition et la dignité humaine, bla bla. Mais sans déconner, si Elwood ne vit pas dans la réalité, et doit donc être soigné, car il pourrait se faire du mal, ou faire du mal – la position habituelle de la médecine quoi – pour autant, s’il fonctionne ainsi, et est heureux ainsi, pourquoi l’abrutir de médocs et le sortir de son illusion ?

La réponse sera probablement dans le film, et c’est le sujet rêvé pour Spielberg, avec son lot de bons sentiments et de possibles effets spéciaux, et un rôle parfait pour RDJ, qui a connu et l’abus et la désintoxication. Tout de même, ça va être chaud de faire mieux que James Stewart et de dépasser l’original, mais tant que Steven y va mollo sur les fx, on peut faire confiance à des gens talentueux pour réaliser un bon remake, et au final, un bon film.

Sinon, Robert Downey Jr. va être rejoint par Jamie Foxx — avec qui il tenait l’affiche de The Soloist — pour Due Date, le prochain film de Todd Phllips (The Hangover). Foxx sera le meilleur ami du personnage interprété par RDJ, qui doit traverser le pays avec son pote de fac (Zach Galifianakis) pour assister à la naissance de son enfant (Michelle Monaghan jouera le rôle de sa femme). Excellente distribution et excellent choix de la part des deux de se serrer des rôles comiques.

Kanye West “Can’t Tell Me Nothing”

Allez tant que vous y êtes, et tant que j’y suis, je vous balance “Can’t Tell Me Nothin’ ” que Galifianakis a réalisé pour Kanye West, grâce auquel tout le monde ou presque sait qui il est. Kanye était fan, Zach lui a dit qu’il ferait son truc mais qu’il ne le verrait qu’une fois fini. Et Kanye a adoré.

Interprété par Zach Galifianakis et Will Oldham (a.k.a. Bonnie “Prince” Billy) et shooté par un de ses potes, Michael Blieden, dans le propre ranch de Galifianakis. J’insiste sur le fait qu’il a complètement conçu le clip, pour ceux qui douteraient encore de l’énormité de ce mec.

Between Two Ferns With Zach Galifianakis

Même si Zach Galifianakis commence à être connu (vraiment découvert dans The Hangover, il sera prochainement dans la série Bored To Death aux côtés de Jason Schwartzman et Ted Danson) le type continue ses petits sketchs produits par Scott Aukerman (podcasteur du Comedy Death Ray) pour FunnyOrDie. “Between Two Ferns”, littéralement “entre deux fougères”, ce que l’on pourrait traduire assez librement par “entre deux chaises” pour décrire le malaise généré dans ses interviews, fabriquées évidemment de toute pièces, mais en réalité totalement improvisées de chaque côtés (interviewer/interviewé), décidément irrésistibles.

Je vous conseille de mater les autres épisodes, fleurons du deadpan humor – expression idiomatique que l’on pourrait rapprocher de pince-sans-rire – qui est une sorte d’humour qui se définit par l’absence de drôlerie. On ne rit pas parce que c’est drôle, parce que la blague fait sens et est drôle, ha ha. Ici, le rire est une arme de défense, contre l’incongruité de la situation. C’est le principe régissant la série The Office (UK), et qui est appliqué à la version américaine par ailleurs. Ici, ce type de comédie est couplée au délire absurde, et c’est ce qui fait la patte de Galifianakis.

Ce qui est remarquable aussi, c’est la capacité du comique à user de l’image que chacun de ses invités renvoient, soit en la détournant, soit en l’intégrant au sketch. Jon Hamm est ainsi tout aussi taciturne, présomptueux et autoritaire que Don Draper dans Mad Men et Michael Cera est l’adolescent timide et autiste, comme George-Michael dans Arrested Development. Nathalie Portman quant à elle arrive avec son image de girl next door (elle a un chien !) et passe de la condescendance à la consternation. Bradley Cooper (avec qui il partage l’affiche de The Hangover, pour ceux qui ont définitivement du mal avec les prénoms !) arrive en pote (ils se connaissent depuis un bail en fait) et est mal reçu et Jimmy Kimmel (un Cauet d’outre-Atlantique, la classe et le talent en plus, que vous connaissez peut-être pour son I’m Fuckin’ Ben Affleck) se trouve dans une situation où sa verve et sa répartie n’ont aucune prise. Enfin, Charlize Theron, qui est l’incarnation du glamour, se la joue pas maquillée, et assure.

Up in the Air – Teaser trailer

Up In The Air, le prochain film de Ivan Reitman, à qui l’ont doit Juno et Thank You For Smoking, adapté du roman éponyme de Walter Kirn et qui ne sort que le 13 Janvier en France; pourrait bien rafler la mise aux prochains oscars, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur, et du meilleur acteur pour George Clooney, et pourquoi pas du meilleur second rôle féminin pour Anna Kendrick (qui était épatante dans Rocket Science.)

Aussi, putain, pourquoi je n’arrive pas à porter aussi bien le costume que George ?

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Bored To Death – Trailer

J’adore les séries de détectives privés, en témoigne ma passion inlassable pour Veronica Mars et mon intérêt nouveau pour Psych. Car bien que la plupart de ce qu’on appelle “procedurals” à la Law & Order ou à la CSI sont sympa à regarder de temps en temps, ils ont tendance à être lourdement répétitifs. Certes, les trucs de détectives privés ne diffèrent pas tellement des principes fondateurs de ce genre de série, puisque chaque épisode s’attache à une enquête qui sera résolue à la fin, pour passer à une autre dans l’épisode suivant, en usant des mêmes scènes d’interrogatoire, d’arrestation de suspects, de recherche d’indices, etc… même si Veronica Mars valait aussi pour son enquête principale.

La caractéristique propre au sous-genre du détective privée, c’est que les enquêtes sont très différentes, puisque cela peut aller du mari infidèle au double meurtre, en passant par des histoires de chantage. Quoiqu’il en soit, HBO nous propose un nouveau show nommé Bored To Death , dans lequel Jason Schwartzman interprète Jonathan Ames (incidemment homonyme du créateur de la série), un romancier détective privé à ses heures perdues (ou un détective privé qui écrit à ses heures perdues), et qui est aidé (ou emmerdé) par son meilleur pote Zach Galifianakis, et par son éditeur Ted Danson, qui est aussi son pote (pas bien compris qui il est en fait, si ce n’est qu’il semble avoir un penchant pour la ganja).

Comme Psych, Bored To Death aura des guest stars, et puisque c’est HBO, ça donne dans le guest star de haut niveau – à la différence de Psych et ses has-been des 80s – dont Parker Posey, Oliver Platt, Patton Oswalt, Kristen Wiig, Bebe Neuwirth ou Olivia Thirlby. Le pilote sera diffusé le 20 Septembre.

The Ballad of G.I. Joe – Video

Plutôt que d’aller voir cette horrible bouse, voyez ce clip, qui à mon humble avis, est cent fois meilleur.

Funny Or Die and Cha-Ching Pictures presents THE BALLAD OF THE G.I. JOE starring FOD Team, Olivia Wilde, Zach Galifianakis, Alexis Bledel, Billy Crudup, Julianne Moore, Chuck Liddell, Sgt Slaughter, Tony Hale, Laz Alonso, Joey Kern, Henry Rollins, Alan Tudyk, Vinnie Jones, and Josh Simpson.

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The Hangover

The Hangover – Very Bad Trip (sic) en VF – s’ouvre sur les préparatifs d’une cérémonie de mariage. Les quelques plans, empruntés à une esthétique pub, annoncent le faste typiquement à l’américaine du truc, tout en posant l’enjeu du film. Sans attendre, une image saturée et tremblante introduit Phil (Bradley Cooper, Kitchen Confidential), la lèvre coupée et les yeux que l’on devine explosés derrière des lunettes de soleil, qui péniblement, avertit la mariée en stress que le mariage qui doit avoir lieu dans 5 heures “is not gonna happen”. Passé un générique plutôt plaisant, il nous faut donc revenir en arrière, et c’est sur ce principe que se structure le film.

Todd Phillips prend un soin remarquable quant à exposer ses héros ainsi que les personnages secondaires, ce qui automatiquement leur fait gagner en profondeur, et du même coup nous implique davantage dans l’histoire. Phil, père de famille, professeur ultra-cynique et archétype de l’adulescent, est donc le témoin, tache qu’il partage avec Stu (Ed Helms, The Office), dentiste un peu étriqué et définition vivante du type pas encore marié mais déjà émasculé – ce que les anglo-saxons qualifient poétiquement de “pussy-whiped” -,  et se doit d’organiser pour son pote Doug (Justin Bartha), le futur marié, le plus mémorable (hé hé) des enterrements de vie de garçon, à Las Vegas. Las Vegas, la ville où tout peut arriver, comme le futur beau-père (Jeffrey Tambor, Arrested Development) ne manquera pas de le souligner, tout comme il ne manquera pas de signaler qu’Alan (Zach Galifianakis), le frère excentrique et quelque peu autiste de la mariée qui se joint à eux, a des problèmes de jeu (pas le seul de ses problèmes comme nous le découvriront). Après un road trip tissant peu à peu les liens entre les quatre protagonistes, ces derniers arrivent au Caesar’s Palace, réservent la plus belle suite, et s’envoient quelques shots sur le toit, à la santé du futur marié, à la lumière des néons de la ville des péchés…

Le jour se lève. Un chaos indescriptible règne dans leur chambre d’hôtel, et un tigre, un poulet et un bébé ont remplacé Doug, introuvable. Et il s’agit pour nos trois héros, collectivement blessés, et amnésiques, expérimentant la pire gueule de bois de leur vie, de remonter la piste des indices qu’il collectent au fil de leur enquête pour retrouver leur ami.

L’une des plus grandes réussites du film, en dehors de son intrigue absurde permettant aux auteurs de créer les pires situations (au sens hilarant du terme ‘pire’), est son casting exemplaire.

Ed Helms en est probablement la meilleure figure. Génialissime dans son rôle de personnage coincé et constipé, distillant son charme de geek (proche d’un Will Ferrell dans Anchorman, ou d’un Steve Carell dans 40 ans, Toujours Puceau) au détour d’une scène quasi surréaliste et musicale, ou même en affichant la plupart du temps un haut degré d’hystérie et/ou de pessimisme, il est ainsi le parfait contrepoint au personnage de Bradley Cooper. Ce dernier est quant à lui excellent, jouant le mal de crane avec une justesse confinant au sublime, tout en magnétisant la pellicule de sa beau-gossitude. A l’instar d’un Ryan Reynolds par exemple, il est de ces acteurs capables de jouer les bellâtres dans des comédies romantiques sirupeuses (He’s Just Not That Into You) mais dont le timing comique et l’auto-dérision en font un acteur décisif pour les comédies potaches (Wedding Crashers). Tandis que Galafianakis, en roue libre, tire son personnage vers le superbe, tant il est presque aussi désespérant pour ses compères, par son insondable connerie, que les merdes qui leurs tombent dessus, offrant ainsi au comique la possibilité d’improviser, et surtout de garder intact sur grand écran ce qui fait la force de son personnage sur scène.

Je me permettrais de m’arrêter deux secondes sur Zach Galifianakis. Influencé par (les mauvaises langues diront “pompé sur”) entre autres, Steven Wright ou Andy Kaufman, son comique imprévisible est tout simplement brillant. Pour ceux qui comme moi l’ont découvert sur Internet il y a un an et quelques (les clips Between Two Ferns sur FunnyOrDie) voire depuis plus longtemps lorsque, après avoir galeré comme beaucoup d’autres pendant quelques années, il animait son émission sur VH1, The Hangover était vraiment le film à ne pas manquer.

Comme les comédies de studio pour adultes de ces dernières années (outre les précités, on peut compter En Cloque Mode D’Emploi, Superbad, Role Models, Zack & Miri Make A Porno ou Forgetting Sarah Marshall) le film joue sur une forme de vulgarité outrageante mais irrésistible, néanmoins jamais bassement crasse. L’un des meilleurs exemples du genre est le personnage de mafieux asiatique joué par Ken Jeong (Party Down), qui vole chacune de ses scènes, en délivrant un truc complètement dingue, surjouant l’accent chinois, tour à tour flamboyant, agressif, menaçant, pédant, mais toujours véritablement ridicule et assurément inapproprié. Il faut par ailleurs citer l’ex-compère de Helms du Daily Show Rob Riggle, en policier irresponsable et infantile dans une scène de taser particulièrement réjouissante, ou encore Mike Tyson, dans un caméo surprenant.

Le gros problème de The Hangover vient par contre du manque de cohésion entre les moments de pure comédie, et les instants où le film s’attarde sur les arcs scénaristiques des personnages. Ce problème est ainsi personnifié par Heather Graham et son personnage de catin, qui, au mieux est simplement inintéressant, au pire parasite. Certes sa poitrine généreuse ne manquera pas de provoquer une réaction hormonale légitime chez les intéressé(e)s, dans une scène particulièrement amusante. Mais peu d’actrices, à travers le vide dans le regard, et la béatitude du sourire, sont ainsi capables de jouer involontairement le manque d’intelligence, faisant de facto tomber la part romantique du scénario dans un sentimentalisme infect. Heureusement, son temps à l’écran est limité (étant donné qu’une suite est déjà prévue (et oui), son rôle pourrait prendre de l’importance, ce qui laisse songeur) et ne handicape pas trop lourdement le film. Le problème n’est ceci dit pas entièrement sa faute, il repose plutôt, contrairement à Forgetting Sarah Marshall, davantage homogène entre ses scènes humoristiques et son intrigue sentimentale, sur l’incapacité du film à transiter entre le peu de scènes intimistes à celles, plus nombreuses et franchement bourrines, d’un film de mecs entre eux, et qui reste malgré tout un pur moment de bonheur, à l’image de l’épilogue, où le film aurait pu baisser son rythme, mais dans lequel se situe une des scènes les plus jubilatoires, qui a valu de la part de la salle entière des applaudissements.

Phillips, ainsi que les scénaristes Jon Lucas et Scott Moore parviennent donc a trousser une comédie trépidante de bout en bout, jusque dans le générique de fin, jouissive quoique quelque peu formulaïque – avec ses quatre archétypes (le gendre idéal, le beau mec cynique, le geek coincé, l’extraterrestre imprévisible) et son enfilade de stéréotypes made in Vegas – mais que les dialogues, les acteurs et le metteur en scène, et plus encore la complicité contagieuse qui transpire de chaque scène, tirent immanquablement vers le haut.