Les 30 Meilleurs Films de Prison

Ok, vous vous dîtes, 30, c’est peu ou prou le nombre de films que j’ai du voir et qui se déroulent en zonze, et vous avez raison (à 10 près) donc c’est facile. Oui mais voilà, je tenais à profiter de la sortie récente de l’exceptionnel Un Prophète et du sensationnel Bronson – et du rematage des Évadés et de Lock Up (petite rétrospective Stallone perso en ce moment, la trilogie Rambo et tout, en attendant que la Cinématèque le fasse) – pour m’amuser à établir un top 30 en ce jour de non-actualité cinématographique. Vous êtes bien sur libres d’objecter mes choix (ce genre d’exercice met rarement tout le monde d’accord, même en ayant réduit à trente titres, je reste large) ou de m’en proposer d’autres dans la section des commentaires.

Mention Honorable : Stir Crazy (1980, USA)

Signé Sidney Poitier, ce film appartient autant au genre du film de prison qu’au sous-genre du film d’évasion, mais est surtout une comédie. Et dans le registre de la comédie, Richard Prior et Gene Wilder assurent un max, comme Woody Allen dans son Take The Money And Run (1969) et sa mémorable séquence de l’échappée du groupe de bagnards. Ce qui prouve que l’on peut en dire long sur le sujet, même sur le ton de la satire, ou du burlesque. Il(s) méritai(en)t donc d’être mentionné(s).

30. Absolom 2022 (1994, USA)

Une série B pas inintéressante et loin d’être mal foutue, quoiqu’un peu stupide, qui montre un futur dans lequel la population carcérale a atteint un niveau tel qu’elle est lâchée sur des îles-prisons, et livrée à elle-même. Et Ray Liotta est excellent.

29. Down by Law (1986, USA)

Une sorte d’antithèse du film d’évasion. Pas de suspense. Pas d’action. C’est à peine un film de prison. Mais l’ambiance est définitivement carcérale, et l’atmosphère, contemplative, chiante parfois, marrante souvent, est enivrante. Du pur Jarmush.

28. Lock Up (1989, USA)

Lock Up (Haute Sécurité) n’est pas un bon film. Le scénario peine à rester crédible : un directeur de prison (Donald Sutherland en mode méchant) transfert un prisonnier (Sylvester Stallone au sommet de sa gloire) avec qui il a une affaire personnelle à résoudre dans son établissement (!), et lui confie ainsi qu’à d’autres prisonniers un garage (!!) Les acteurs font n’importe quoi, les dialogues sont risibles, les rebondissements poussés… Reste que sa brutalité, sa crudité, en font un modèle du genre.

27. Animal Factory (2000, USA)

Si l’histoire ne parvient pas à nous convaincre de bout en bout, la description de la survie en prison et l’interprétation de Edward Furlong et Willem Defoe sont vraiment remarquables.

26. The Birdman of Alcatraz (1962, USA)

Considéré comme un classique, à juste titre, un peu vieillot tout de même (des lenteurs), Burt Lancaster est à lui seul la véritable attraction d’un film qui cherche à montrer davantage le courage de l’humain face à l’épreuve carcérale, que d’en dénoncer les travers.

25. Das Experiment (2001, Allemagne)

das experiment

Bien que Das Experiment ne se passe pas dans une prison, c’est un film qui parle de l’emprisonnement. Et même si on peut reprocher aux auteurs de sous-estimer l’intelligence du spectateur en ne trouvant rien de mieux (de plus honnête ou de plus juste) que de tomber crassement dans la violence gratuite pour appuyer l’escalade des sévices, et dans la force surhumaine pour montrer le courage de leurs héros, il faut en revanche admettre que jusqu’à un certain point, tant au niveau des acteurs, tous parfaits, qu’au niveau du récit, et son basculement psychologique, il y a l’ébauche d’une réponse à la question des dynamiques carcérales, et comment elles transforment les hommes en monstres. Dommage que ce truc énorme soit sacrifié au profit d’une fin grand guignol.

24. Papillon (1973, USA)

Quoique excessivement long sans parvenir à réellement faire évoluer l’arc de ses personnages ou faire monter la tension, s’attachant davantage a répéter et ainsi décrire au mieux les bagnes guyanais, Steve McQueen et Dustin Hoffman rendent leurs personnages un peu vides si attachants – et la ténacité quasi impassible de Papillon dans l’épreuve du confinement est si prenante – qu’ils effacent tout sentiment d’incrédulité et de prévisibilité, et y sont pour beaucoup dans le succès du film.

23. White Heat (1949, USA)

James. Cagney. What else?

22. Brubaker (1980, USA)

Le film prend le parti de raconter l’univers carcéral du point de vue d’un directeur de prison, qui dans le but de reformer son établissement, se dissimule parmi les prisonniers et observe. Observe le comportement des gardiens, des détenus. L’aspect didactique est rendu infiniment intéressant par la minutie de la mise en scène de Stuart Rosenberg, et son étude des mœurs et habitudes carcérales. Robert Redford est parfait en homme moral face à la corruption et l’alienation, et est superbement servi par Yaphet Kotto et un très jeune Morgan Freeman.

21. Nine Souls (2003, Japon)

Autre incartade à la règle que je me suis imposée, Ce road movie raconte l’échappée belle de psychopathes, pour qui la prison n’aura en fait qu’une parenthèse (paradoxalement), car c’est la liberté qui les confronte à la réalité de leurs actes, et à leurs passé et leur psyché. Un film ultra-violent ponctué ça et là par des touches d’humour touchant au pathétique, et de rarissimes moments d’émotions.

20. Alien³ (1997, USA)

alien³

Encore une fois, pas vraiment un film de prison, mais plutôt une relecture SF et horrifique du film de prison. S’agissant d’un des films les plus angoissant qu’il m’ait été donné de voir, il faut bien avouer à postériori si l’alien véloce du film est flippant, la réelle menace vient de ce groupe autarcique de sociopathes ayant perdu le gout de (sur)vivre, rendant encore plus désespéré cet opus, de loin le plus sombre de la saga (désavoué par pas mal de fans, peut-être un peu trop confortés par le happy end du Aliens de Cameron, et certainement pas préparés à la précision clinique d’un David Fincher dont c’est le premier long.) “Dans l’espace, personne ne vous entendra crier”, en prison, personne n’en aura rien à foutre.

19. American Me (1992, USA)

Dans la lignée du réalisme d’Escape From Alcatraz ou de Midnight Express, et avant l’adaptation du Shawshank Redemption de Stephen King, il y avait ce film, à la renommé un peu confidentielle, qui s’attachait à montrer de manière à la fois graphique mais aussi documentée, les conditions horribles de pénitenciers américains surpeuplés et violents. Edward James Olmos y est fantastique.

18. Prison on Fire (1987, Hong Kong)

prison on fire

Ringo Lam signe ici un film incroyable racontant l’enfer que vit un nouveau détenu et sa lente acclimatation jusqu’à sa fulgurante rébellion. Visuellement ambitieux bien que sans réelle prétention plastique, des scènes de pure violence alternant avec des scènes de réelle bouffonnerie. Une vision assez libre de l’univers carcéral (ou simplement un œil documenté sur les pénitenciers chinois), portée par un Chow Yun-fat en roue libre.

17. Midnight Express (1978, USA)

midnight express

Ce film a fait un meilleur boulot que beaucoup de profs de collèges en ce qui concerne les dangers du trafic de shit. Et même si sa peinture peu reluisante des prisons turques et des turcs en général fait dire au film qu’un criminel américain vaut mieux qu’un administrateur étranger, l’atmosphère oppressante et désespérée,  la musique de Giorgio Moroder, et la prestation de Brad Davis, justifient clairement son statut culte.

16. The Green Mile (1999, USA)

the green mile

On peut simplement rentrer dans ce film à la gravité douce et à l’onirisme léger, aux personnages captivants, tous magnifiquement interprétés, ou se poser des questions cons, du genre “comment une bande de rednecks de Louisiane peuvent laisser vivre (pour qu’il se fasse ensuite emprisonner, juger et tuer) lorsqu’ils découvrent un afro-américain tenant dans ses bras deux gamines ensanglantées ?” C’est l’un des films qui m’ont fait chialer comme une pisseuse, et aussi l’une des plus belles adaptations de Stephen King.

15. Joshu Sasori : Daï 41 Zakkobyo (1972, Japon)

sasori

C’est un film fait à une époque où le cinéma d’exploitation possédait une certaine classe, je dirais même une véritable noblesse. Deuxième épisode de la série des Female Convict Scorpion, Jailhouse 41 est un film de femmes en prison. Comme le premier opus (qui se passe exclusivement en taule, à la différence de celui-ci, qui raconte une évasion) c’est cul, c’est glauque, et c’est sanglant, mais c’est aussi d’une beauté à couper le souffle, à l’instar de celle qui incarne de tout son être Sasori, Meiko Kaiji. Le scope hallucinant de Shunya Ito y est pour beaucoup, reproduisant avec intelligence les cadrages des mangas, et empruntant au cinéma italien ses gros plans muets, ses couleurs Bava-esques et sa musique Morriconienne coupée aux rythmes nippons. Un film majestueux, à la fois contemplatif et cinétique, où tous les hommes sont des porcs sans cervelle, et les femmes des chiennes enragées.

14. I am a Fugitive from a Chain Gang (1932, USA)

i am a fugitive from a chain gang

Au risque de passer pour un poseur, ce film est le classique qui m’a fait me taper le cul par terre. Malgré un age qui commence à se voir, c’est un chef d’œuvre qui n’a rien perdu de son pouvoir évocateur. Paul Muni est génial, et bien qu’il s’agisse d’une histoire vraie, il est comme beaucoup de films de cette époque, simpliste par moments et candide à d’autres. Mais à aucun moment la vie des “chain gangs” ne nous est édulcoré, et même si ce n’est sans doute pas le meilleur des films de prisons de tous les temps, il en est l’un des archétypes.

13. Big Bang Love, Juvenile A (2006, Japon)

big bang love

Takeshi Miike. La prison. C’est exactement ce à quoi on peut s’attendre ce qui signifie qu’on ne s’y attend pas du tout. Le film se rapprochant davantage de Bird People In China que de Visitor Q, Gozu, ou Audition. Un OVNI. Indescriptible tellement ce film est beau et inracontable tant il est expressionniste et poétique, Big Bang Love est à voir de ses propres yeux, oreilles, nez, bouche, doigts, neurones.

12. Bronson (2009, Royaume Uni)

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Dire que cette œuvre ultra stylisée relatant l’histoire vraie de Michael Peterson aka Charles Bronson, le prisonnier le plus violent d’Angleterre, est un film coup de poing, un film qui vous met KO, serait le genre de blagues faciles que je laisserais à Studio-Ciné Live. Mais la vérité, c’est que ce film de Nicolas Winding Refn, sa touche kubrickienne, son scénario absurdiste et laconique, et la performance de Tom Hardy… Ce film vous explose la tronche. C’est choquant, jouissif, taré et unique.

11. American History X (1998, USA)

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Même si une grande partie du film se passe à l’extérieur, c’est ce qui se passe lorsque Derek est en prison qui compte. Son désenchantement face à l’hypocrisie de la Confrérie, son viol sous les douches, sa rencontre avec Lawrence et sa lente convalescence pour lutter contre sa propre connerie, tout concoure à lui faire comprendre que tout son système de valeur, celui-là même qui l’a envoyé en taule, doit s’effondrer pour qu’il se reconstruise. Et qu’il reconstruise son frère. Edward est immense, et Edward est immense.

10. The Great Escape (1963, USA)

the great escape

Certes, La Grande Évasion, est, comme son nom l’indique, un film d’évasion, mais c’est aussi un film, qui au delà de l’aventure et du suspense, traite de l’emprisonnement à travers le plan d’une évasion, de l’idée de liberté comme seule issue à la privation de l’individu de son droit le plus fondamental. Sentiment exacerbé comme pour mieux souligner l’espoir et la volonté d’échapper à cette condition déshumanisante. J’aurais aussi pu, comme j’ai pu le faire plus haut, me contenter d’écrire : Steve McQueen.

9. Hunger (2008, Royaume Uni)

hunger

Peut-être l’un des films ultimes de prison, par la propension du film à vous retourner l’estomac, à vous faire ressentir jusqu’au plus profond de votre être la violence, l’horreur, de cette lutte de prisonniers politiques irlandais, en grève de la faim (et de l’hygiène) menés par un Michael Fassbender extraordinaire. Paroxystique.

8. Soom (2008, Corée du Sud)

soom

Kim Ki-duk est l’auteur le plus prolifique du cinéma coréen, et plonge à chaque fois le spectateur dans une ambiance déroutante, pleine d’étrangeté et de nébulosité, et comme presque tous ses films, celui-ci demande un effort, car Souffle est un conte abrupte, qui raconte des personnages à vif. Or comme à chaque fois vous vous retrouver à les aimer, à les ressentir même, et cette impression, ces sensations ne vous quittent plus. C’est une ode à l’espoir, à la vie, et même bizarrement à l’amour, c’est un putain de chef d’œuvre.

7. Escape from Alcatraz (1979, USA)

escape from alcatraz

Encore aujourd’hui, et plus encore que la dénonciation des conditions d’emprisonnement et du quotidien atypique du pénitencier d’Alcatraz, la froideur clinique de l’exécution de Siegel et le détachement de Eastwood sont au service d’un film où la tension est distillée au compte-goutte, et d’une aventure humaine, ou comment trois vrais criminels, qui ne restent pas moins des hommes déterminés, épris de liberté, animés par l’ingéniosité de l’un d’entre eux, s’évadent d’un endroit réputé impossible. Un classique.

6. In the Name of the Father (1993, Royaume Uni)

in the name of the father

Même si le film de Jim Sheridan se situe à un autre niveau que la chronique d’un homme emprisonné à tort, il est l’un des films les plus bouleversants, les plus durs, réalisés sur le sujet, peut-être parce que l’histoire est vraie, et donc effroyablement honteuse. Daniel Day-Lewis prouve qu’il est sans nul doute le plus grand acteur ayant jamais existé. Un incontournable donc.

Le top 5 se passera de commentaires.

5. Un Prophète (2009, France)

un prophète

4. Un Condamné à Mort s’est Échappé (1954, France)

3. The Shawshank Redemption (1994, USA)

the shawshank redemption

2. Le Trou (1960, France)

le trou

1. Cool Hand Luke (1967, USA)

cool hand luke

* * *

… Trois films français dans le top5, sans se forcer, c’est la classe.

[EDIT]

Celda 211 (2009, Espagne)

Je n’inclurais peut-être pas Cellule 211 dans la liste, mais il convient de parler de sa capacité à rendre, par le biais d’une violence (exacerbée par la prémisse du film, qui raconte comment un gardien se retrouve face au prisonnier menant une révolte et se fait passer pour l’un d’entre eux) et d’un suspense qui tiennent littéralement ce film de bout en bout. Dans un esprit d’objectivité à votre égard, je le case ici. Idem pour les films suivants, que j’ai vu ou dont j’ai entendu parler après la rédaction de l’article, pour que comme moi vous ne mourriez pas idiots.

Forbrydelser (2004, Danemark)

Carandiru (2003, Brazil)

Stir (1980, Australie)

Short Eyes (1977, USA)

Against The Wall (1993, USA)

Dog Pound (2010, Canada/France)

On The Yard (1978, USA)

I love You Phillip Morris (2009, USA)

9 thoughts on “Les 30 Meilleurs Films de Prison”

  1. C’est bien gentil tes listes, mais encore faudrait-il que tu respectes le titre ! Alors je sais bien que tu te justifies en parlant de films “qui ne sont pas de prison mais parlent d’emprisonnement”, excuse-moi mais je me marre…

    Faudrait peut-être définir d’emblée des limites à ce que l’on peut considérer comme un film de prison, parce que sinon pourquoi n’as-tu pas par exemple cité Johnny got his gun ? Je pense qu’il faut bien préciser qu’un film de prison se passe dans le cadre de la prison EN MAJEURE PARTIE et que dans l’esprit de beaucoup de gens il dénonce le système carcéral !
    Sérieusement, La grande évasion film de prison ? Et puis quoi encore ? S’il suffit qu’un mec soit cloisonné pendant quelques minutes à un moment du film, qu’on se fiche si c’est comique ou tragique, alors y en a des films de prison !

    Ce qui regroupe justement les grands films de prison, et justifie cette appellation, c’est bien dans leur description du bagne et des violences et injustices qui en découlent ! Alors faut pas non plus pousser en nous foutant Alien 3 dans la liste, même en justifiant que c’est une relecture horrifique du genre, parce qu’après on arrive à des aberrations du genre: ALien 3, 20ème meilleur film de prison de tous les temps (?!).

    Et puis “Daniel Day-Lewis prouve qu’il est sans nul doute le plus grand acteur ayant jamais existé”, faut vraiment arrêter avec les grandes phrases qui ne veulent rien dire des fois…

    P.S: Chow Yun-fat en roue libre dans “Prison On Fire” ? C’est pas parce qu’il fait le pitre (à la demande du réal’) et joue un perso extravagant que tu peux te permettre de dire ça. Un acteur en roue libre à une signification très négative, alors que la performance de Chow est à mes yeux excellente.

    1. Écoute, je suis désolé d’avoir choisi la semaine de tes menstruations pour écrire cet article, mais j’ai commencé par dire que vous étiez libres d’ajouter des films que j’aurais oublié, et que cette liste prenait quelques libertés avec la définition du titre -qui avait juste le mérite d’être concis. J’ai choisi de ne pas inclure de documentaires, de même qu’un nombre important de films, comme Le Baiser de La femme Araignée, parce que je ne les ai hélas jamais vu. Maintenant prend sur toi et essaye d’avoir un tant soit peu de respect pour l’opinion des autres.

      Sache que le film d’évasion est corolaire du film de prison, Nine Souls et La Grande Évasion, qui racontent l’escapade de psychopathes et l’évasion de prisonniers, sont des choix aussi justifiés que Les Évadés qui aborde aussi ce sujet, parce que c’est un sujet qui montre mieux que certains autres qu’au delà de leurs fautes en tant que citoyens, les hommes sont épris de liberté; aussi justifiés qu’American History X, qui quant à lui ne se passe pas uniquement en prison. Qui plus est, est-il vraiment un film de prison lorsque son sujet semble davantage tourné vers le fascisme ? Inversement, La 25e Heure (que j’ai inclus un temps) ne mériterait-il pas une place quand, bien qu’il ne se passe pas une seule seconde en prison, en parle pendant toute la durée du métrage ?

      Et tu as raison, pourquoi pas Johnny Got His Gun, ou plus sérieusement The Deer Hunter ? En quoi la durée ou le contexte de l’emprisonnement a-t-elle à voir avec le thème ? C’est ce dont il s’agit ici, de thème, c’est pour cela que je n’ai pas inclus les deux films suscités, parce qu’ils tiennent davantage du film de guerre. Et bien que je comprenne que tu ne sois pas d’accord, tu ne me convaincs pas du tout sur ce que tu définis comme film de prison.

      Mon admiration pour Day-Lewis est phrasée de manière volontairement emphatique, si ça te bouleverse – ou si tu ne connais pas l’hyperbole – tant pis, mais ne me reproche pas de faire des “grandes phrases” quand toi même tu étales ta science dans tes commentaires, et t’essaies à ces grandes phrases qui ne veulent rien dire telles que “ce qui regroupe justement les grands films de prison, et justifie cette appellation, c’est bien dans leur description du bagne et des violences et injustices qui en découlent ! (sic)” Énoncé qui par ailleurs ne s’applique absolument pas à tous les films de prison. Qui es-tu pour savoir mieux que quiconque ce qui “justifie l’appellation du film de prison” ?

      Ce qui fait d’un film de prison un bon film de prison peut varier d’un titre à l’autre, mais au final, c’est ce qui en fait un bon film tout court. Alien 3, aussi différent soit-il de Haute Sécurité et encore plus des Évadés, est un film carcéral. L’aliénation des personnages est décrite avec autant d’efficacité, la description des violences et des conditions servie avec autant de minutie et de précision (on parle de David Fincher quand même !) Et qu’ils servent une histoire de vengeance, d’injustice, ou de démon de l’espace, tout découle de cet environnement carcéral. Alien 3 retranscrit de façon viscérale un sentiment d’oppression, tandis que Les Evadés travaille davantage sur le plan psychologique, dans l’épreuve du protagoniste, et tient un vrai discours sur l’horreur de la prison, l’absurdité et la sauvagerie de cette institution, alors que Lock Up en revanche ne sert aucun propos, n’étant qu’un film d’exploitation. Et pourquoi leur inclusion aurait à voir avec leur usage de l’humour ou non. Cool Hand Luke est considéré, pas uniquement par moi, comme le plus grand film de prison jamais réalisé, et pourtant, c’est un film presque léger, la nonchalance et le détachement de son protagoniste servent le propos du film, et disent sa révolte d’un système.

      Je t’ai peut-être offensé en bousculant tes idoles Sylvester Stallone et Chow Yun-fat (je ne vais même pas adresser ta réaction épidermique à mon utilisation de “roue libre”, laisse-moi juste te dire que bien qu’ayant adoré le film, ainsi que sa performance, le type cabotine, et le fait que c’était un choix du réal ne constitue pas un argument, certains sont susceptibles d’être surpris par son jeu, tout le monde n’est pas expert en cinéma asiatique), comprend que c’est une simple liste, quelque peu arbitraire, mais qui est surtout faite pour être discutée – en quelques mots je t’en conjure – complétée, que tu sois ou non d’accord avec mes choix, mais qui essentiellement se veut aussi utile et définitive que possible. En revanche, elle n’est pas faite pour que tu partes dans tes délires acides et honnêtement, un peu tristes parce que tu t’exprimes comme un type qui vient de découvrir un dictionnaire de synonymes et un autre sur l’histoire du cinéma (ce qui n’est absolument pas le cas j’en suis sur), et que ton point de vue est étriqué au possible. En de bon entendeur…

    1. C’est toi le fasciste, tu objectes sur 2-3 films, sur une définition laissée à ta seule interprétation.

      Qu’as-tu à dire des 27 autres ? que je n’ai pas tous vu et c’est tant mieux. Merci pour la liste, je vais checker Bronson et Prison on Fire…

    2. Ouais je vois pas le problème. Il y a des films qui dénoncent, mais pas tous, la plupart se servent de l’univers pour raconter une histoire, et certaines sont des histoires d’évasion. Ça me semble logique.

  2. Je rajouterai le film LA DERNIÈRE DANSE AVEC SHARON STONE, PRENANT, ET UN BON FILM !

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